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Bonjour à tous,
Je viens de lire qu'une bd était sorti : "La Brigade chimérique" par Serge Lehman, Fabrice Colin, Gess et Céline Bessonneau.
Cette bande dessinée se présente comme un hommage à une série parue entre les deux guerres (Ce qui, au vu du rythme des conflits ne nous renseigne que peu sur la date d'édition) mondiales (ah oui c'est mieux) :
L'homme chimérique / George Spad aux éditions Louis Querelle autour de 1919.
C'est dans la même veine que "Les Sentinelles" de Dorison et Brescia.
A la suite de la guerre de 14-18 (De toutes les guerres c'est celle que je préfère, chantait le poète), des soldats soumis aux bombardements d'obus contenant du radium ou des produits chimiques, mutent.
Nous avons donc des mutants qui font plein de bêtises (les vilains) et des héros vraiment super qui les poursuivent.
Cela donne envie de lire le roman de George Spad mais la BNF ne connaît pas cet auteur ni son livre.
Quelqu'un l'a t-il lu ou s'agit-il d'un roman fictif ?
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Je dois justement publier quelques éléments bibliographiques et biographiques à ma disposition concernant cet auteur sur mon blog. Dès publication, je l'indiquerai dans ce topic.
Site: http://collectiondaventures.monsite.wanadoo.fr
Blog consacré aux fictions mettant en scène des peuples précolombiens: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/
Forum: http://litteraturepopulaire.winnerbb.net/portail.htm
Blog sur la SF ancienne: archeosf.blogspot.com
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Cet auteur existe donc ?
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Je précipite un peu la publication du billet que j'avais en préparation. Certaines informations n'ont pas pu être recoupées. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues (Oncle Joe? Cirroco? Dr Mabuse? tout le monde quoi!)
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Pour répondre à une demande de Cirroco Jones, je poste ici l'intégralité de mon billet consacré à George Spad publié sur mon blog.
Depuis quelques temps le nom de George Spad refait surface. Cet auteur bien oublié de la vieille science-fiction française (à une époque où elle avait pour nom "merveilleux scientifique" ou "anticipation") mérite pourtant notre attention à plus d’un titre (et notamment pour le sujet qui occupe ce blog). Grâce à Serge Lehman et Fabrice Colin au scénario et à Gess aux images et à la conception graphique, George Spad est devenu(e) un personnage de la série La Brigade Chimérique comme d’autres auteurs, pensons à Jules Verne ou bien à Conan Doyle qui apparaissent dans de nombreux romans.
A partir de quelques éléments en notre possession, nous allons tenter de mieux faire connaître cet auteur et son oeuvre. Il s'agisse d'une ébauche. Toute aide sera la bienvenue.Un auteur énigmatique
Il nous faut tout d’abord avouer qu’une bonne part de la vie de l’auteur est pour le moins obscure. Les éléments biographiques sont épars et la bibliographie complète de George Spad reste à établir. Les principales sources concernant la science-fiction ancienne sont muettes : rien dans l’Encyclopédie de Versins ni dans le bel essai sur la science-fiction ancienne française qui clôt l’ouvrage Les Terres Creuses de Joseph Altairac et Guy Costes. Pourtant les pièces du puzzle biographique commencent à être rassemblées grâce à l’infatigable Serge Lehman (à qui l’on doit déjà l’anthologie Chasseurs de Chimères) et à l’érudit Helmut Hardt. Nous sommes ainsi en mesure d’indiquer que George Spad, selon une pratique très répandue de la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1950, est le pseudonyme d’une femme dont l’identité nous a longtemps échappée. Nous avons parcouru tous les numéros du Rocambole sans trouver la réponse pourtant les Révélations du Rocambole (dans le numéro 38 de la revue Le Rocambole, printemps 2007) nous a donné une piste : Georges Dunan. D’aucuns voient en Georges Dunan un continuateur de Renée Dunan (qui serait morte en 1936 mais cette date est contestée, certains, prudents, indiquent que la date de décès est inconnue). Vous vous y perdez ? C’est bien normal : dans la jungle des pseudonymes retrouver son chemin est souvent complexe. Toujours est-il que George Spad est le pseudonyme de Huguette Blanche Perrier (1893-19 ??, fille d’Etienne Perrier et Georgette Spadinier (comme nous l’apprend son acte de mariage en 1917, voir plus bas)
Des rencontres marquantes
Commençons par le plus simple : née à Pantin, elle fréquente Julien Torma (1902-1933 - orphelin, élevé par son beau-père, il deviendra ami de Max Jacob, fréquentera René Crevel, Robert Desnos ou Jean Vigo, publiera quelques œuvres de son vivant avant d’être redécouvert tardivement au milieu des années 1950) sur les bancs de l’école communale dans cette commune. Il semblerait que ce soit l’école située aujourd’hui rue Denis Papin. Ils entretiendront une longue amitié jusqu’au service militaire de Julien en 1922 ou 1923. Le samedi 2 octobre 1917, à Lauwin-Planque, Huguette Blanche Perrier se marie avec le lieutenant Bernard Malerne qui meurt peu de temps après au front.
Un moment de bonheur dans la tourmente de la guerre: le mariage de George Spad (en blanc au premier rang) et Bernard Malerne (à gauche, reconnaissable à son pantalon militaire)
En 1919, une fois la guerre finie, elle publie L’Homme Chimérique (Editions Louis Querelle, mai 1919) fortement marqué par le traumatisme de la Der des Ders. Le héros a les traits de Bernard Malerne mais l’intrigue semble être un démarquage de L’Enigme de Givreuse (1917, réédité chez Néo en 1982) de JH Rosny. Cet ouvrage connaît un destin éditorial de nombreux livres relevant de la littérature populaire : aucune réédition, peu connu (hormis de quelques spécialistes de l’anticipation ancienne), tombé dans l’oubli alors qu’il eut un certain succès à l’époque. En 1920, George Spad rencontre (soit au début de la publication de la série L’Homme chimérique) Renée Dunan (1892-1936 ?), femme de lettres, journaliste et romancière que l’on peut qualifier de sulfureuse. Ont-elles eu une relation plus qu’amicale ? Nul ne peut le dire. Il reste quelques lettres, vestiges de leur correspondance qui fut nourrie pendant les années 1926 (janvier)-1928 (octobre). Datée du 17 octobre 1928, la dernière lettre dont nous avons pu avoir connaissance grâce à l’amical soutien de Marc Tadurbat, sonne comme une rupture mais rien n’indique qu’il s’agisse d’une rupture amoureuse. La publication aux Editions Louis Querelle de Cantharide, roman de mœurs parisiennes par Renée Dunan semble être à l’origine de la brouille entre les deux femmes. Louis Querelle assure une promotion à l’œuvre qui va nuire pendant quelques mois à la série L’Homme Chimérique de George Spad qui se tourne vers une production de contes et nouvelles plus alimentaire que littéraire. Mais la brouille peut aussi avoir comme source la fréquentation par George Spad du mouvement surréaliste dans lequel elle a pénétré grâce à l’entremise de son ami d’enfance Julien Torma. Elle publie alors quelques poèmes de tonalité surréaliste dans des revues à faible tirage mais comme Léo Malet plus tard, sa fréquentation de la littérature populaire l’exclue de fait du mouvement aux marges duquel elle reste néanmoins, les épisodes tardifs de L’Homme chimérique reprenant avec jubilation certaines tournures de l’esprit surréaliste.
En 1934, elle se marie avec Jean Telort (photo ci-dessous, vers 1937).
La même année, le dernier épisode connu de L’Homme Chimérique paraît (est-ce bien le 28ème?). La série s’arrête brutalement sans qu’aucune raison semble pouvoir l’expliquer. Nous perdons la trace de George Spad en 1938. Une lettre datée du mardi 4 janvier 1938 adressée à un certain Roland Saint Rose reste pour le moment sa dernière trace.
Pourtant, l’œuvre de George Spad n’a pas été totalement oubliée. Serge Lehman s’en est inspiré pour La Brigade Chimérique (titre qui sonne comme un bel hommage à L’Homme chimérique) et nous avons pu nous procurer le fascicule La Vallée sacrée des Incas (il manque malheureusement la couverture de notre exemplaire) qui a toute sa place sur ce blog.
Bibliographie partielle
Avertissement : Aucune des œuvres signées George Spad n’a été déposée à la BNF. (c'est assez courant pour le domaine qui nous intéresse) Nous ne connaissons, et encore seulement partiellement, que la série L’Homme chimérique (dont une partie a été publiée aux Editions Louis Querelle) et le fascicule La Vallée sacrée des Incas. Nous n’avons pas trouvé de texte signé Huguette Blanche Perrier (ou tout autre combinaison). Nous ne connaissons qu’un ouvrage de vulgarisation technique consacrée au travail des lingères signé Blanche Perrier mais nous doutons qu’il s’agisse de la même personne. Cette bibliographie partielle est destinée à être complétée par toutes les personnes qui auraient des informations. Par avance merci !
1/ L’homme chimérique, Editions Louis Querelle, série publiée de 1919 à 1934 chez plusieurs éditeurs et selon plusieurs formats. L’Homme chimérique compterait 28 épisodes (le conditionnel s’impose). Certains sont des romans (comme justement L’Homme chimérique qui ouvre la série), d’autres sont des nouvelles publiées de manière dispersée dans les journaux et revues de l’époque. Le travail bibliographique est en cours. Serge Lehman possède le premier volume de manière certaine. Il a analysé dans un fanzine dont le titre m’échappe la fonction centrale de la césure psychique du personnage principal dans L’Homme Chimérique. Marc Tadurbat nous a présenté les quatrième, cinquième, septième et douzième épisodes (quatre nouvelles fort réjouissantes publiées pour les deux premières dans des revues pour la jeunesse éditées par Jules Tallandier et Fils) . CJ Varley nous a résumé le seizième volume (roman sans date et sans nom d’éditeur ! vers 1927, publication sortie des rotatives de La Société d’Imprimerie Rouennaise, est-ce un alias des Editions Louis Querelle qui eut quelques soucis avec sa production légère à la fin des années 1920 ?). Quant à nous, nous avons le plaisir de posséder un numéro (le 913) du Progrès de Bergerac et de la Dordogne de 1932 dans lequel on peut découvrir une courte nouvelle (une demi-page) intitulée "Plus puissant qu’une locomotive !" (à vrai dire l’épisode est assez faible).La diversité des lieux d'édition nous semble témoigner de la mobilité géographique de l'auteur et pourrait expliquer les difficultés à suivre ses traces afin de recueillir des éléments bio-bibliographiques.
Il semblerait qu’un épisode de la série ait été publié dans Jeunesse ! éphémère publication (1905-1907) des éditions Pierre Lafitte. Cet épisode, qui contient les germes de plusieurs des personnages et des thèmes de L’Homme chimérique, serait alors véritablement prophétique car écrit avant la guerre ! Signé du pseudonyme J.N. Clabaudeur, cette nouvelle (indûment sous-titré conte) a pour titre "L’Arbre cannibale de Saperuam." Un arbre poussant à la frontière marquée par un large et profond fossé lance alternativement de chacun des côtés des gaz toxiques qui annihilent les désirs des habitants et finissent par les convaincre de joyeusement s’écharper. L’arbre se nourrit ensuite des corps tombés à proximité de ses racines. Les techniques de la guerre 1914-1918 y sont décrites avec une préscience qui fait froid dans le dos (mais Robida fit de même). Nous ne possédons malheureusement qu’un mauvaise photocopie (sur laquelle je ne peux que distinguer la date de 1907 et un morceau du titre de la publication sse ! ) de cette courte œuvre .
2/ La Vallée Sacrée des Incas, fascicule sans date publiée aux éditions ????. Le jeune archéologue français Louis Reclus (un hommage à Elysée Reclus pour celle qui fréquenta les cercles anarchistes ?) découvre au cours d’un périple dans les Andes une vallée dans laquelle vivent depuis plus de quatre cents ans les descendants des Incas qui ont caché là le trésor du dernier empereur Atahualpa. Il tombe amoureux de la jeune prêtresse Anamya qui l’aidera à s’échapper du temple du soleil avant qu’il ne soit sacrifier et qui s’avérera être une jeune Espagnole membre de l’aristocrate péruvienne enlevée dans la jungle alors qu’elle était encore une fillette. Evidemment cela finit par les retrouvailles avec la famille et un mariage comme il se doit.
Comme il semble qu'elle ait vécue du côté de Lille, et que je crois avoir le souvenir que Cirroco ait déjà évoqué un fascicule publié peut-être aux Editions SPA d'Armentières (ou un truc comme ça avec Jean de Marchenelles aux commandes), je prie notre gentille sorcière de bien vouloir nous ouvrir ses archives. Oncle Joe peut quant à lui faire jouer sa mémoire ainsi que les autres éminents membres du forum.
Dernière modification par Fantomas (05-10-2009 01:07:11)
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J'avoue ne pas pouvoir en dire grand chose, ci ce n'est que je ne suis pas convaincu du rapprochement fait par je ne sais plus quel érudit entre Paul Ronceray et George Spad, même s'il y a dés éléments thématiques communs troublants.
Oncle Joe
Dernière modification par Nick Talopp (06-10-2009 08:48:45)
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Holà! C'est très nébuleux comme sujet!
J'ai lu avec intérêt ton premier jet d'une biographie et blibliographie mais il reste énormément à préciser et à conforter. Il me semble que certains faits soient peu plausibles, ou tout au moins, les sources sont assez vagues et sujettes à caution.
Pour ma part, et sous toute réserve (je rappelle que je ne possède aucune encyclopédie ancienne ni imprimés documentaires d'avant 1940 mais l'Onc'Joe pourra peut-être infirmer ou confirmer?), et nous en avions discuté à la grande braderie de Lille avec JA et JLB, je crois que Spad/Perrier a rencontré peu après son veuvage, Théo Varlet* (allez, c'est dit!).
Je rappelle que Varlet, originaire de Lille, est alors grand voyageur, poète et déjà l'auteur du Dernier Satyre (encore fantaisie classique mettant en scène des personnages antiques aux fabuleux mais pitoyables pouvoirs) et qu'on peut supposer que les germes de ces futurs grands romans d'anticipation sont déjà plantés. A l'époque, il est déjà installé à Cassis mais il revient régulièrement à Lille et c'est d'ailleurs de la région qu'il fera publier plus tard, chez Malfère à Amiens, ses romans spatiaux. Théo Varlet, pacifique, disciple du soleil (forme de naturisme philosophique) et d'une génération antérieure, a certainement influencé George Spad, alors isolée et désespérée. Il ne faut pas négliger non plus que Varlet est en cours de rédaction de la Belle Venere, il ne serait donc pas étonnant que George Spad, encore très jeune femme et on est en 1920!, y découvre d'autres pistes existentielles qui la mèneront à rencontrer et apprécier Renée Dunan.
Cette rencontre peut être datée approximativement mais quasi sûrement de l'été ou du début de l'automne 1918 alors que la Grande Guerre s'essouffle faute de combattants. Il y a alors une conjonction très troublante : à la même époque, à Dunkerque, un jeune docker, pacifiste convaincu, apprend l'anglais avec les Tommies : Régis Messac**!!!! C'est un peu fort de café que ce futur critique qui introduisit la culture "novel" en France se soit trouvé à moins de 60 km de Lille cet été 1918! De là à déduire que ces trois précurseurs se soient effectivement rencontrés, il n'y a qu'un pas... que je ne franchirai pas en l'absence de tout témoignage. C'est quand même une piste à ne pas négliger et qui serait sans nul doute tout à fait passionnante.
Pour ce qui est de Ronceray, je rejoins le scepticisme de l'oncle Joe. Tout en admirant la très sérieuse étude de F.Tortey sur cet auteur, je pense aussi qu'il se fourvoie sur la piste d'une rencontre ou d'une influence sur le parcours de George Spad. A moins, bien sûr, de considérer que l'homoncule de Ronceray ait agi comme un répulsif sur l'imagination de Spad.
Je n'ai pas grand chose de plus et tout cela nécessite, comme tu le vois, des recherches bien plus rigoureuses. Ah oui, Lauwin-Planque est une petite ville de la banlieue de Douai, ce lieu et la période me font penser qu'il s'agit d'un mariage éclair entre deux prises-reprises du front. Malerne a dû être tué très peu de temps après son mariage et Douai, repris, a été évacué, ce qui expliquerait les périgrinations de Spad dans la région jusqu'en 1919.
Par contre, pour les éditions SPA (Armentières), j'ai un tuyau plus tangible qui laisse douter de la disparition de Spad avant 1940 :
Auteur(s) : Montorge, Claude
Titre(s) : Pris au piège [Texte imprimé]
Publication : (Lille,) J. Des Marchenelles ; (Armentières, Nord, impr. de E. Pécourt), (1943). In-16 (185 x 140), 19 p., couv. en coul. 4 fr. [D. L. 9482] -XcR-
Note(s) : Collection Notre rêve. C'est un roman d'amour
Un rapide anagrame laisse deviner les premières lettre de George "geor" et les dernières de Spad "ad". Le prénom demeurant toujours équivoque : Claude. Je laisse le soin de comprendre ce qui reste Mont, Clue (sic)
Il semblerait en tout cas que George Spad fut attirée par les situations périlleuses, voire morbides.
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9o_Varlet
** http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gis_Messac
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Il semble que les difficultés résultant de la graphie un peu particulière du document d'état civil soient à l'origine d'une erreur: le premier prénom de Huguette Blanche Perrier ne serait pas Huguette mais Henriette.
Il faut bien évidemment prendre avec prudence cette information mais je pense que ce serait plus éclairant et que de nouvelles pistes pourraient être explorées s'il s'agissait bien d'une erreur.
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Cyrus Symmes, platokaolinophile conjectural (si-si!) à ses heures et en veine de bienveillance, m'a envoyé en même temps que de beaux scans de sa collection, un scan intéressant du convoité premier roman de Spad. Il nous écrit :
Chère Cirroco,
Le fait de ne pas faire partie de votre forum me prive
certainement de bien des plaisirs de la vie, mais ne doit pas
m'empêcher de vous venir en aide lorsque que le simple lecteur (du
dit forum) que je suis, le juge nécessaire (souvenez vous de
l'affaire Moselli, et l’Almanach Scientifique 1925). Voici la couv. du livre dont nous parlons depuis déjà quelques jours mais que j'ai eu du mal de retrouver dans mon invraisemblable bazar qui me sert de bibliothèque.
Il y a déjà quelque temps, Serge Lehman s'était adressé à Joe et
moi-même pour le conseiller sur le sommaire de son anthologie alors à
venir « Les Chasseurs de Chimères ». Nous lui avions répondu
favorablement avec une liste environ quatre fois plus importante
que celle qu'il reproduit dans l'intro de son recueil. Las, lors
d'une coupe sombre « L'homme chimérique » d'un certain Spad
George (je suis content d'apprendre qu'il s'agit désormais d'une
dame, même si elle semble plus honorer Lesbos qu’Apollon !)
disparut de la sévère sélection opérée par Serge qui nous cite gentiment dans ses remerciements. Il a dû avoir des regrets dans sa sélection puisque je vois avec plaisir qu'il a réutilisé personnages et histoire de cet auteur(e) pour alimenter son propre travail de
scénariste lors de l'élaboration des Brigades Chimériques. Bien à vous.Amitiés
Cyrus Symmes
P.S.
Je profite de ce mail pour vous envoyer quelques nouvelles vaisselles de SF ancienne, vous connaissez mon penchant pour elles et pourrez à loisir alimenter et ainsi "faire remonter" votre fabuleuse "cuisine conjecturale" qui nous fait tant rire tellement on pourrait croire à pure invention !
Je ne crois pas que George Spad, même si elle cotoya avec plaisir et enthousiasme le milieu de Renée Dunan, fut corps et âme dévouée à Lesbos, comme tu le dis, Cyrus. On peut comparer avec son intronisation dans le mouvement surréaliste qui fut finalement relativement éphémère, non?
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