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Après force délibérations du jury, le Prix Nocturne 2006 (ressuscité par la revue "Le Nouvel Attila") a été décerné le samedi 26 novembre, à minuit, dans la Librairie Va l'heur, 27, rue Rodier, Paris IXe (dépositaire des productions pataphysiques) à :
Giovanni Papini, Gog, 1931 (trad. fr. 1932). Un exemplaire de la
dernière édition/retirage de 1948 a aussitôt circulé ceint de la bande du Prix, et lecture a été faite d'une des pièces de ce fort curieux recueil.
Gog (diminutif de Goggins) est un milliardaire excentrique misanthrope, cynique et désabusé qui parcourt le monde pour se distraire de son ennui afin de rencontrer et d'interviewer les personnalités les plus intéressantes de son temps, dans tous les domaines de l'activité humaine, artistique, littéraire, scientifique, philosophique, religieux, politique, social, médical, culinaire, ou autre.
Il s'ensuit une série de portraits de personnages bizarres, singuliers, extravagants, étonnants ou affligeants. Gog cherche à rencontrer aussi bien les chefs d'état que les hommes du commun, les fous ou les sages, etsurtout les maniaques anonymes de toute nature. Gog rencontre des célébrités comme H. G. Wells, Einstein, Lénine, G. B. Shaw, etc., et donne un aperçu de leurs systèmes.
Un livre inclassable et insolite.
Anna Kavan, Neige, 1967 (Ice, trad. fr. 1975) était placée 2e.
Dans le cadre général d'une fin du monde par la glace, dans la lignée ballardienne, ce récit fait état d'un univers tragique, absurde et onirique, dans uneécriture très personnelle, qui a séduit plusieurs jurés.
Les deux autres demi-finalistes ont été :
Jean Duperray, Harengs frits au sang, 1954
Régis Messac, La Cité des asphyxiés, 1937
[info Jean-Luc Buard]
Dernière modification par Belzébuth (09-12-2005 17:25:37)
Le danger de devenir idiots n'est pas de nature à effrayer les hommes, car, à tout prendre, ça ne les changera pas beaucoup. Jacques Spitz
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Et quels sont les critères de sélection ? C'est rare que l'on nomine des vieilleries ? (Enfin, à part les Académiciens, évidemment.)
Ch'ai pas, faut demander à Jean-Luc (m'étonne d'ailleurs qu'il ne participe pas à ce forum ou il aurait toute sa place).
Le danger de devenir idiots n'est pas de nature à effrayer les hommes, car, à tout prendre, ça ne les changera pas beaucoup. Jacques Spitz
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Tiens une petite couv pour faire plaisir à Totofouinard (avec le lien du site sympa ou je l'ai piqué : http://membres.lycos.fr/bernadac/pulps3.html
Le danger de devenir idiots n'est pas de nature à effrayer les hommes, car, à tout prendre, ça ne les changera pas beaucoup. Jacques Spitz
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Tiens une petite couv pour faire plaisir à Totofouinard (avec le lien du site sympa ou je l'ai piqué : http://membres.lycos.fr/bernadac/pulps3.html
Merci une couverture de Toto Fouinard est toujours sympa ! Vive le grand Georges Conrad !
Sur une colline de Scandinavie, par un beau soir de l'an 2082, un homme marchait d'un pas rapide. Un vent léger soulevait son immense cape noire et agitait mollement ses longs cheveux d'un blanc soyeux. Cet étrange personnage était Warner Ohberg, un prestigieux savant dont le génie paraissait bien proche de la folie (L. Massiéra, Le voleur d'océans, 1955, Mon roman d'aventures 346)
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Et le moins connu des nominés (Jean Duperray, Harengs frits au sang, 1954), de quoi parle-t-il ?
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Toto pourrait aussi nous préciser les critères de choix du Jury et l'objectif de ce prix Nocturne.
Le danger de devenir idiots n'est pas de nature à effrayer les hommes, car, à tout prendre, ça ne les changera pas beaucoup. Jacques Spitz
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Vu l'ancienneté des ouvrages primés, j'ai un peu peur qu'on ait demandé le résultat de la délibération au jury grâce à un guéridon de spirite...
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Vu l'ancienneté des ouvrages primés, j'ai un peu peur qu'on ait demandé le résultat de la délibération au jury grâce à un guéridon de spirite...
Les voilà en pleine délibération : ça fait froid dans le dos ..... bbbbrrrrrr .....
Dernière modification par Belzébuth (08-12-2005 23:28:54)
Le danger de devenir idiots n'est pas de nature à effrayer les hommes, car, à tout prendre, ça ne les changera pas beaucoup. Jacques Spitz
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Tout cela reste très mystérieux. Il faut demander à l'organisateur qui publie cette revue susceptible d'intéresser les lecteurs de ce forum :
L'adresse de son site est http://lenouvelattila.site.voila.fr
Sur une colline de Scandinavie, par un beau soir de l'an 2082, un homme marchait d'un pas rapide. Un vent léger soulevait son immense cape noire et agitait mollement ses longs cheveux d'un blanc soyeux. Cet étrange personnage était Warner Ohberg, un prestigieux savant dont le génie paraissait bien proche de la folie (L. Massiéra, Le voleur d'océans, 1955, Mon roman d'aventures 346)
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De quelle édition s'agit-t-il ? On connait :
1932, 1re édition
1932, 5e mille
1939 (non vue ; peut-être celle reproduite ?)
1948, 12e mille
Sur une colline de Scandinavie, par un beau soir de l'an 2082, un homme marchait d'un pas rapide. Un vent léger soulevait son immense cape noire et agitait mollement ses longs cheveux d'un blanc soyeux. Cet étrange personnage était Warner Ohberg, un prestigieux savant dont le génie paraissait bien proche de la folie (L. Massiéra, Le voleur d'océans, 1955, Mon roman d'aventures 346)
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Annoncé comme l'édition de 1932 - sans plus de précision.
Le danger de devenir idiots n'est pas de nature à effrayer les hommes, car, à tout prendre, ça ne les changera pas beaucoup. Jacques Spitz
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Pfff... je connais un Toto qui n'a toujours pas répondu à nos légitimes questions sur les critères ayant présidé à la sélection des titres.
Le jury n'a pas sélectionné les textes, il s'est contenté de les lire et de délibérer. L'organisateur n'a pas précisé les critères de son choix.
Précisions qu'un Prix Lyncanthrope 2006 a été attribué, sur la même liste, par un autre groupe de lecteurs encore plus mystérieux, le samedi 3 décembre 2006 à midi, au livre de Jean Duperray, Harengs frits au sang, qui ne relève pas précisément du genre fantastique et encore moins SF, mais qui n'en est pas moins un objet littéraire intéressant, écrit par un grand connaisseur du roman populaire, célèbre correspondant de Marcel Allain, et père de Max Duperray.
La 2e place a été attribuée à "La masse", un des "Trois récits" de Jean-Pierre Attal (10/18), intéressant recueil méconnu. Ces trois récits relèvent de l'insolite/fantastique et justifient une entrée dans BDFI. La masse est complètement fantastique et mériterait une réédition.
Sur une colline de Scandinavie, par un beau soir de l'an 2082, un homme marchait d'un pas rapide. Un vent léger soulevait son immense cape noire et agitait mollement ses longs cheveux d'un blanc soyeux. Cet étrange personnage était Warner Ohberg, un prestigieux savant dont le génie paraissait bien proche de la folie (L. Massiéra, Le voleur d'océans, 1955, Mon roman d'aventures 346)
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C'est vrai que des auteurs à la masse, y'en a déjà une floppée ici...
Y a même Attal, mais pas pour ses Trois récits.
Voici les références de la BNF
Attal, Jean-Pierre (1931-....)
Trois récits... [Texte imprimé] / Jean-Pierre Attal. - [Paris,] : Union générale d'éditions, 1965 (77-Meaux : impr. de Nanteuil). - 213 p. ; 18 cm. - (Le Monde en 10/18 ; 248).
Réunit : "Monsieur X", "La masse", "Le Rêve d'un oiseau"
6,90 F
Le premier (insolite/étrange/fantastique) a d'abord été publié séparément :
Attal, Jean-Pierre (1931-....)
Monsieur X et le mensonge [Texte imprimé]ou les Mémoires d'un inconnu, suivi d'une lettre à l'éditeur, de Jean-Pierre Attal. - Paris, le Terrain vague, 1957. In-8 ̊(24 cm), non paginé
Sur une colline de Scandinavie, par un beau soir de l'an 2082, un homme marchait d'un pas rapide. Un vent léger soulevait son immense cape noire et agitait mollement ses longs cheveux d'un blanc soyeux. Cet étrange personnage était Warner Ohberg, un prestigieux savant dont le génie paraissait bien proche de la folie (L. Massiéra, Le voleur d'océans, 1955, Mon roman d'aventures 346)
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Je ne peux que conseiller vivement ici à la suite de ces posts +/- délirants, la lecture de l'ouvrage de Francis Berthelot sur les Transfictions qui nous permet de voir plus loin que le bout de nos nez de lecteurs de conjectures (rationnelles ou pas) :
Dernière modification par Belzébuth (08-12-2005 23:30:18)
Le danger de devenir idiots n'est pas de nature à effrayer les hommes, car, à tout prendre, ça ne les changera pas beaucoup. Jacques Spitz
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Ah oui, intéressant :
Bibliothèque de l'Entre-Mondes : guide de lecture, les transfictions
Francis BerthelotLes transfictions, kézako ? Ce néologisme désigne les romans ou nouvelles qui "se situent sur la frontière ou dans les environs immédiats" de la littérature générale et des littératures de l'Imaginaire sans que l'on puisse les ranger dans l'une ou l'autre de ces catégories. Un cauchemar de bibliothécaire, qui aime tant étiqueter, classer et déterminer une fois pour toutes si tel ouvrage va se ranger sur l'étagère SF ou pas. Dieu merci, tous les livres ne rentrent pas dans les cases et c'est à ces récalcitrants que Francis Berthelot consacre cet essai. Il prend ainsi la suite d'André-François Ruaud et de sa Cartographie du merveilleux, de Patrick Marcel et de son Atlas des brumes et des ombres et de Francis Valéry avec Passeport pour les étoiles (même éditeur, même collection). Mais si ses prédécesseurs portaient leur réflexion sur des genres bien établis (fantasy, fantastique, science-fiction), Francis Berthelot a la tâche beaucoup moins facile puisqu'il travaille à décrire, ou plutôt à dessiner les contours d'un genre qui n'existe pas, d'un entre-genre qui cache de nombreuses perles. Mettant sa grande culture littéraire au service d'un ouvrage érudit mais facile d'accès, l'auteur parvient à éveiller notre curiosité et à emporter l'adhésion.
Certes, tous ces ouvrages n'ont pas besoin d'entrer dans une catégorie. Il faudrait un bibliothécaire masochiste pour vouloir absolument les catégoriser et là n'est pas le propos de ce livre. Il s'agit plutôt d'une réflexion sur la littérature en général et sur les transgressions que nombre d'écrivains lui ont fait subir. Bousculant la narratologie traditionnelle ainsi que parfois, certaines données scientifiques, ils construisent un romanesque hors norme, dépouillé des contraintes de genre. Berthelot explique cela clairement et simplement dans les quarante premières pages de cet essai. Suivent une chronologie et une géographie de ces littératures insolites qui sont autant d'invitations à la lecture. Mais c'est dans la troisième partie que Berthelot détaille une centaine de livres primordiaux pour ce non-genre, avec conviction et passion. On peut être étonné d'y trouver certains titres que l'on croyait déjà bien classés : Fahrenheit 451 de Bradbury, Des milliards de tapis de cheveux d'Andreas Eschbach, Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes en science-fiction par exemple, ou Carrie de Stephen King et La Nuit du Walpurgis de Gustav Meyrink en fantastique. On comprend mieux la notion de transfiction avec des livres comme La Moustache, d'Emmanuel Carrère, L'Île aux oiseaux de fer d'André Dhôtel, Le Procès de Kafka
Pour la plupart, ces livres méritent plusieurs lectures car ils sont porteurs de sens multiples et de niveaux de lecture non moins pluriels. C'est dans ces textes que se trouve l'audace littéraire qui fait aujourd'hui si cruellement défaut à notre littérature. Laissons-nous donc étonner par ces choix et (re)découvrons des textes aussi oubliés que Les fleurs bleues de Raymond Queneau ou célébrissimes comme L'arrache-cœur de Boris Vian.Bibliothèque de l'Entre-Mondes : guide de lecture, les transfictions, Francis Berthelot, Gallimard, (Folio SF n°225), octobre 2005, 333 pages, 6,20 euros
Extrait de http://www.mesimaginaires.com/critiques … ctions.htm
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