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Hum! Petite erreur de topic... Je voulais dire "Revues et Fanzines" (et où est le smiley "mort de honte"??)

Le number ouane avec son bandeau:

(l'irisation au dessus du titre est une fantaisie de mon pauv' vieux scanner)

Le Testament d'un Excentrique, Jules VERNE Ed. Humanoïdes Associés. Hors-série de la Bibliothèque Aérienne 1978. 352pp. Illustrations  1°, 4° plats et "Jeu de l'Oie" par Philippe DRUILLET. isbn 2-902123-54 6.

Dut sa modestie en souffrir, rappelons que notre Oncle Joe a rendu un hommage appuyé à Robert Escarpit dans son ouvrage de référence:" AEVV, Passeur Cosmique "(ODS 2010).
Il y cite en effet de larges extraits d'un texte de 1978, où Escarpit se révèle excellent connaisseur du Maître, du Nexialisme, mais aussi (non sans humour) de la Sémantique Générale.

C'est vrai que la rédaction de "Fiction" pouvait être incroyablement sectaire par moments. J'ai encore en mémoire l'anathème qui avait frappé feu Robert Kanters à la suite d'une interview qu'il avait accordé au journal..."Le Monde" (toujours eux!!) dans les années 60, où il osait parler, entre autres choses, de SF. Le ton de la réponse était à peu près:" Kanters n'aime pas la SF. Donc nous n'aimons pas Kanters. Et nous n'aimons pas Présence du Futur".

J'aurais tendance à penser que oui, mais ma définition de l'Arche est beaucoup plus floue que la tienne.
Mais la question subsidiaire est: l'Arche se définit-elle par sa mission (souvent oubliée) ou par ses moyens, à savoir le renouvellement des générations en vase clos?

Hé hé! Je l'avais repéré sur ton tableau de chasse bradesque.

C'est à l'obligeance de notre ami Subespaceorg que nous devons ces rares images, pompées (avec son autorisation) sur son excellent site: http://www.subespace.org/. Qu'il en soit remercié!

Merci pour le lien

La jaquette du Rosny me rappelle irrésistiblement Alley Oop.

Un seul placer exploitable au vide-grenier des cheminots SNCF, mais de qualité: 2 cartons de Collection NELSON, le plus souvent en bon, voire très bon état. Dont:

Et aussi, hors-genre et sans jaquette MAIS les 4 volumes d'un coup: Jules LERMINA. Le Fils de Monte-Cristo. Et je suis bien content

Oui, mais lorsque la désorbitation est volontaire, dans un but d'exode/survie, comme dans "Terre en Fuite" de CARSAC, ne peut-on pas les considérer comme Arches?

Celle-ci est bien déjantée:

LE LONG RETOUR. (The Long Way Home) par Fred SABERHAGEN. (nouvelle) in Galaxie (Opta) n°87 Août 1971.

Une épave d'arche en perdition sans moteurs depuis 2000 ans. Les générations de survivants tentent de regagner la Terre par halage à la force des bras, en souquant sur les ancres gravitationnelles.

Au risque de me faire traiter d'irrédentiste archophile, j'annexerais volontiers, au titre d'arche souterraine, LES INDES NOIRES du père Jules:

Comment? Je pousse un peu? Regardons de plus près. Comme pour toute arche souterraine qui se respecte, il y a un cataclysme en surface - cataclysme socio-économique en l'espèce: fermeture de la mine d'Aberfoyle. Les rescapés s'abritent sous terre. La découverte d'un nouveau filon permet la fondation d'une cité idéale et charbonnière, la Nouvelle Aberfoyle, qui bientôt invente ses mythes, sa culture, ses secrets. Une Arche, quoi!
Non? OK, OK, je remballe. (En fait, c'était surtout un prétexte pour exhiber cette jolie percaline, dite "à la bannière" )

Un roman (court): LES AVALEURS DE VIDE. (Riding The Torch-1974) par Norman SPINRAD. Futurama 1979. Réédit. Pocket 1993.

Une flotte d'arches - plus de 2000 vaisseaux et asteroïdes habités - rôde en quête d'une planète d'accueil. Après des siècles d'errance, il faut faire face à la cruelle réalité: il n'y a pas de Terre Promise. Le destin du peuple des arches est donc de coloniser l'espace lui-même. Très sympa.

Si l'on retient l'acception biblique du terme "arche", là on n'est plus chez Noë mais plutôt du côté de chez Loth, fuyant Sodome avec femme et enfants.
(Et comme dit Thiéfaine, on sait que l'addition fut salée.)

Boah! non: j'ai 3 tentacules urticants, comme tout le monde.
Mais j'avoue qu'en dépit de plusieurs tentatives loyales, je n'ai jamais réussi à entrer dans  ce cycle. Et je suppose que les lectrices de mon entourage sont plus persévérantes.

Le paradoxe n'est qu'apparent, car c'est ainsi que le Dr Mabuse a fixé la règle du jeu dans son premier post: Référence à l'arche biblique, mais non limitée à l'espace.
Un abri anti-atomique est-il une arche? Oui, puisque le but n'est pas seulement de sauver sa peau, mais de perpétuer l'espèce.
Qu'est-ce qui différencie une arche spatiale d'un vaisseau interstellaire au long cours? Peut-être la nécessité d'(au moins) un renouvellement de génération pour arriver à bon port.

Et puis bien sûr, il y a les planètes-arches:

Fritz LEIBER. LE VAGABOND. A&D 1969:

Francis CARSAC. TERRE EN FUITE. R.F n°72. 1960:

LE MONDE AVEUGLE.  Daniel GALOUYE. Denoël PdF n°68. (1963)

Une Arche souterraine ET amnésique (personne ne se souvient comment on change les plombs).

L'UNIVERS VAGABOND.  Léon GROC & Jacqueline ZORN. Ed Le Sillage 1950. Coll. "Les Horizons Fantastiques" n°2. 278pp.

A l'opposé du gigantisme des Arches made in USA, Groc choisit l'intimisme: la nef "Cosmos" ne mesure que quelques dizaines de mètres, et son équipage se compose de deux familles. En 2001, "Cosmos" quitte la Terre pour Proxima Centauri, un voyage de 150 ans. (150 ans à bord, mais 450 sur Terre, Paradoxe de Langevin oblige).
Le vaisseau ne pouvant assurer la survie que d'une douzaine d'humains, chaque naissance exige l'élimination du doyen d'age: une rêgle impitoyable consentie par cette humanité pitoyable. Encore ces pionniers ignorent-ils qu'après l'échec de la colonisation de la seule planète habitable du système Proxima, leurs descendants devront affronter le voyage retour! Le dernier rejeton regagnera finalement la Terre pour y mourir près de mille ans après le départ de ses aïeux.
Un bon roman pas très facile à trouver, et qui mériterait bien une réédition.

Question: Un érudit ès proto-SF peut-il me dire si le thème des Arches a été traité en France antérieurement à ce roman?

Une variante dramatique: l'Arche Amnésique, où le sens de la mission s'est perdu en cours de route (Heinlein, Aldiss).
Sur cette trame, BEN BOVA nous offre un très agréable juvénile:

LA GRANDE DERIVE. Hachette, coll. "Voies Libres". 1979. Trad P. Hebert. 224 pp.

Le classique de E.C TUBB, STAR SHIP (alias SPACE BORN) a connu pas moins de 3 éditions françaises et 3 traductions différentes:

1958: LE NAVIRE ETOILE. FNA n°107. Trad. J. Audiberti. 186 pp. Ill. René Brantonne - moyennement inspiré sur ce coup-là.

1960: OBJECTIF POLLUX. Ditis SF. Trad. M. Averlant & G. Camici. 192 pp. Ill. Giovanni Benvenutti - toujours impeccable.

1977: FILS DE L'ESPACE. Futurama (PdC). Trad. N. Gouye. 192pp. Ill. Serge Clerc - là, ça pique un peu les yeux, non?

Le bouquin a eu l'insigne honneur d'être adapté en" dramatique" pour l'ORTF en 1963:

(à droite, en babygro sombre: Yves Brainville, la voix de Philip Mortimer sur les vinyls Festival)

Un bon petit roman: RITE DE PASSAGE de Alexeï PANSHIN. Galaxie-Bis n°29 (1973). Prix Hugo 69.

Un cycle ambitieux, celui des Villes Nomades de James BLISH: AUX HOMMES LES ETOILES. VILLES NOMADES. LA TERRE EST UNE IDEE. UN COUP DE CYMBALES. Tous en Denoël PdF (n° 80, 99, 103/104, 106.)

Et en Francophonie: POUR PATRIE L'ESPACE de F.CARSAC (mon préféré de l'auteur) Rayon Fantastique n°104 (1962).
                              ABZALON de P.BORDAGE (Atalante + rééd. J'ai Lu). Une arche bizarrement peuplée.

Un film légèrement baba: SILENT RUNNING de D.TRUMBULL (1972) avec Bruce DERN et des robots vraiment trognons. Musique de Joan BAEZ. Des arches à végétaux.

Enfin en B.D, EXTERMINATEUR 17, de DIONNET & BILAL. Humanos 1979. L'arche ne fait que passer.
                   LES ETRES DE LUMIERE de Jean PLEYERS. Humanos 1982. Une arche de petits hommes verts.
                    SILLAGE de MORVAN & BUCHET chez Delcourt. Le tome 1 n'était pas mal. (après, j'ai cané)

Objection Votre Honneur! Comme dit plus haut, les robots de R.U.R sont des créatures organiques, qu'on appellerait aujourd'hui androïdes. C'est d'ailleurs l'un des ressorts de la pièce de Capek. (On peut la lire dans l'anthologie de Gallet: "4 Pas dans l'Etrange", Rayon Fantastique n°79, 1961.)

Le glissement sémantique Robot = Créature métallique est peut-être à rechercher du côté du cinéma.
Reprenons la chronologie:
En 1920 Capek écrit sa pièce R.U.R, qui sera jouée à New-York en 1922, à Londres en 1923, et au Théatre des Champs- Elysées à Paris en 1924.
Il est plausible qu'elle ait été représentée à Berlin à la même époque. Donc, au tournant des années 20, le néologisme "robot" est dans l'air.
En 1926, dans METROPOLIS de Lang, le Savant Rotwang conçoit la "Maschinenmensch", Futura (alias Hel, alias Maria).

Je vois dans cette troublante idole d'airain la Mère de Tous les Robots, de Robby à C6PO, en passant par Gort et le Teminator.
(Bon, pour Tobor The Great, j'ai un doute. Il semble plutôt sorti d'un tas de boîtes de conserves, non?)