Commentaires sur Légendes du Monde grec et barbare



Cet ouvrage est le premier de la collection à s'adresser clairement aux enfants, l'auteur interpellant son fils et sa fille sur les divers épisodes racontés.
L'avant-propos d'Ernest Jaubert aux Contes populaires russes, premier volume de la collection, paru en 1913 (et qui sert donc aussi, en quelque sorte, de préface à la collection elle-même) laissait entendre la volonté de s'adresser aussi bien aux enfants qu'aux “grandes personnes” [sic]. Mais la première décennie d'existence s'achève avec seulement cinq volumes de publiés. On ne peut guère crier au succès.
Après ce maussade anniversaire, le type 0 connaît un dernier sursaut d'orgueil, en 1924, avec trois rééditions, sous au moins deux présentations différentes : la classique brochée, mais aussi et surtout la classieuse en demi-reliure percaline avec plats marbrés. Mais ce luxueux habillage, très bibliophile, ne suffira apparemment pas à faire perdurer la collection sous cette forme première. Ces trois rééditions millésimées 1924 (Légendes et Contes d'Alsace, Contes et Récits d'Outre-Manche et Épopées et Légendes d'Outre-Rhin) sont les derniers témoins de l'ère du type 0.
La première nouveauté, en termes de titre, à paraître en cette année 1924, Légendes du Monde grec et barbare sera donc également une nouveauté éditoriale, et le changement est plutôt radical : en termes de public visé, nous l'avons dit, et en termes de présentation : la première et la dernière de couverture sont illustrées et le volume ne fait plus que 250 pages, contre les 400 des cinq volumes précédents. C'est la naissance de ce que les auteurs de ce wiki ont nommé le type 1. Tous les volumes qui suivront arboreront la même présentation et sensiblement le même nombre de pages (à quelques rares exceptions près pour le nombre de pages, comme la réédition de 1928 de Contes et Légendes d'Espagne).

Contrairement à ce que laisse entendre le titre, et bien que certains chapitres puissent se lire comme une histoire à part entière, il s'agit là du premier ouvrage de la collection à ne pas être véritablement un recueil, mais presque un roman, puisqu'il est composé d'épisodes qui forment finalement un seul et même ensemble narratif : celui de la Guerre de Troie.

Dans l'édition de 1930, le texte est entrecoupé des réflexions de Léo et Liane avec leur mère, Laura Orvieto, en particulier sur les cent premières pages. Tous ces passages ont été ôtés des versions modernes sans toucher au reste du texte consacré au récit mythologique.

Édition de 1973 : texte identique à celle de 1932 (léger décalage de pagination) sans les commentaires de l'auteur et de ses enfants.